Le pôle Enquête de la ZAP pensait avoir mérité de sacrées vacances après l’écriture du premier article. Malheureusement, de récentes alertes concernant de nouvelles activités potentiellement illégales de la part de la Mairie de Pertuis l’ont forcé à se remettre au travail, le cœur brisé.
4) Après Roux TP pour les destructions illégales, la Mairie de Pertuis a très probablement embauché une nouvelle entreprise privée, Sécurité 7 (Marseille), pour des activités de surveillance, de renseignement et d’intimidation.
5) La Mairie de Pertuis continue d’employer les gros moyens pour des intrusions et destructions illégales: cette fois, la police municipale de Pertuis accompagnée de machines et travailleurs du privé se sont introduits illégalement sur des parcelles agricoles privées, sans prévenir les propriétaires concernés, afin d’y détruire des structures en bois.
6) La Mairie de Pertuis s’acharne à harceler les militant.es anti-pass / soignantes suspendues, et la dernière tentative d’intimidation a atteint un paroxisme de ridicule: une personne a été convoquée à la gendarmerie de Pertuis, et tout le monde s’est vite rendu compte qu’elle n’était pas présente aux moments des faits (non répréhensibles d’ailleurs) reprochés ; elle ne correspondait même pas aux photos du dossier.
Le détail des affaires:
4) Le 14 mars, plusieurs voitures, logo Sécurité 7 floqué, ont entrepris des rondes sur les chemins de la ZAP. Traillis militaires, gros bras sans brassard sécurité. Nous les avons questionnés: l’un a déclaré être embauché par la Mairie de Pertuis, l’autre par l’EPF, afin de surveiller la zone et de faire des rapports sur nos constructions.
D’après la loi (à confirmer), les mairies n’ont pas le droit de d’engager des prestataires privés pour des missions de sécurité, de renseignement, et encore moins d’intimidation! Encore une fois, on se questionne sur les montants en jeu. Les mauvaises langues diront que Roger Pellenc utilise l’argent public pour défendre ses intérêts privés: clairement, nous ne souhaitons pas relayer ces propos diffamatoires.
5) Au matin du 17 mars, vers 9h, des policiers municipaux, gants coqués (non autorisés pour des municipaux en voiture), ainsi que des travailleurs de TLDP (Zac St-Martin, Pertuis) équipés de pieds de biche, se sont introduits sur des parcelles agricoles privées sans prévenir les propriétaires concernés. Ils voulaient détruire des passerelles réalisées dans le but d’offrir aux visiteurs des lieux une ballade agréable, en vélo ou à pied, à travers les terres agricoles menacées de bétonisation. Une fois les copaines alerté.es et les caméras sorties, ils sont vite repartis la tête basse.
Heureusement qu’à la ZAP, on construit bien en plus en une journée que ce que la mafia locale détruit en une matinée.
6) Le 18 décembre a eu lieu une manifestation anti-pass et soutien aux soignantes suspendues très routinière ; durant celle-ci, deux manifestants se sont rendus à la médiathèque pour papoter gentiment avec la direction et questionner leur rapport aux restrictions sanitaires. Roger n’a pas digéré ces débordements incontrôlables. La Mairie de Pertuis a donc porté plainte. Faisant suite, les gendarmes sont allés, armés, délivrer une convocation au domicile d’une personne suspectée de ces crimes horribles: lors de son audition du 14 mars de plus d’une heure, les pieds nickelés se rendent vite compte que celle-ci n’était pas présente au moment des faits reprochés, puisqu’elle était covidée ce jour-là et que son visage ne ressemblait en rien aux photos du dossier.
La Mairie de Pertuis est bien connue pour multiplier les plaintes absurdes et les arrêtés municipaux ubuesques censés réprimer des mouvements contestataires. Face à ces abus de pouvoir, les zapatatistes sont ravi.es de soutenir les soignantes suspendues de Pertuis, dont le courage ne connaît pas de fatigue.